Les valeurs qui me sont chères et que je cherche continuellement à appliquer dans mon travail sont la bienveillance, le respect, la cohérence et l’intégrité.
Conception du travail
Mon approche - quelque soit le champ d’intervention – est avant tout intégrative, humaniste et pragmatique, basée sur plusieurs courants de pensées et disciplines psychologiques. L’être humain est complexe et une seule grille de lecture me semble insuffisante pour le comprendre et l’appréhender. Le choix d'option et la spécialisation lors de mes études a été source de questionnements. Je ne comprenais pas comment le psychologue devait se restreindre à une vision parcellaire de la réalité psychologique de l'être humain. J'ai choisi de m'orienter vers la psychologie sociale du travail car j'avais à coeur d'intervenir auprès de groupes.
J'ai ainsi toujours veillé à poursuivre ma formation initiale, pour satisfaire mon envie d'apprendre d'une part et - d'autre part - pour mettre à disposition aux professionnel.le.s que je rencontre un éventail d’outils pour qu'ils.elles puissent réfléchir et mentaliser les enjeux relationnels et organisationnels dans leur travail que ce soit avec les usagers, leurs collègues ou leurs supérieurs hiérarchiques.
Il s'agit d'une démarche éthique et d'une garantie de qualité d'accompagnement pour ceux et celles que je rencontre.
Dernière (re)découverte
Concepts théoriques
Lorsque j’ai effectué mon DU d’Art thérapies en 2015, j’ai étudié de manière très partielle l’attachement avec le modèle ABC-D de Mary Main dans le cadre de l’accompagnement des sujets âgées. Quelques années plus tard, en intervenant auprès de bébés et d’enfants en crèche, j’ai re-découvert cette théorie avec le "Dynamic Maturational Model of Attachment and Adaptation" (DMM) de Patricia Crittenden. Ce modèle me paraissait complet.
C’est avec Alexandra Deprez, docteure en psychologie, ingénieure pédagogique, formatrice et clinicienne que je l’ai découvert. D'abord par l'intermédiaire de ses podcasts puis par ses formations.
Alexandra Deprez est membre du programme fellowship de L’IASA ( Internationnal Association for the Study of Attachement) dirigé par le Dr. Patricia Crittenden.
Je m'appuie sur différentes approches qui représente mon propre parcours de formation :
Psychologie Analytique Jungienne : c'est le courant de la psychanalyse qui m'a le plus parlé pour son approche très globale, la prise en compte de l'inconscient collectif, de l'étude des processus psychiques et des symboles dans les différentes cultures, de l'ombre de la psychée et des énergies antagonistes qui nous traversent toutes et tous.
Art thérapie : il s’agit d’accompagnement triangulé par un médium : chant, théâtre, peinture. Une page dédiée explicite le processus : ici
Psychologie sociale du travail et des organisations : il s'agit de ma formation de base qui s'est nourrie au fur et à mesure d'expériences, de colloques et de lectures.
Les outils de communication : passionnée par les techniques de communication permettant de favoriser une harmonie relationnelle, ils sont d’une grande aide pour désamorcer de nombreuses situations de conflit. Les outils de communication se recoupent tous. Ils prônent le "je", l'expression authentique de ses émotions, la résolution de problème empathique et auto-empathique et l'ouverture vers l'autre. L'approche de la communication relationnelle non-violence de Marshall Rosenberg est celle que je retiens.
Claude et Noelle Maillet, pédopsychiatres et auteurs.trices d'ouvrages m'ont permis d'affiner ces approches dans une dimension plus thérapeutique.
Les neurosciences : je les ai découvertes lors des études initiales, approfondies lors du DIU sur la Prise en charge de la maladie d'Alzheimer et des syndromes apparentés ainsi que lors de mon travail en EHPAD. Je les explore aujourd'hui dans le champ de la Petite Enfance.
La théorie de l'attachement selon de DMM model est passionnante car elle s’appuie sur de multiples théories qu’elle intègre dans un tout cohérent: en psychanalyse, en éthologie, en neurosciences, en cybernétique, en psychologie cognitive. Il s'agit d'une théorie très très intégrative et complexe.
Si je devais tenter de résumer le modèle Dynamique Model of Attachment and Adaptation de P. Crittenden sans le réduire je dirais :
Notre espèce est adapté à la survie sous adversité et tout notre bagage génétique et adaptatif est biaisé vers l’adaptation au danger.
Dès le plus jeune âge, nous faisons l’expérience, dans nos interactions avec nos donneurs de soins, de ce que l’on peut attendre en termes de réponses à nos besoins d’attachements (sécurité, proximité réconfort et prévisibilité). Nous nous adaptons à cela car tous les parents ne sont pas disponibles, protecteurs et adéquates. Nous nous adaptons à eux parfois en nous ajustant, parfois en distordant le traitement de l’information émotionnel ou cognitif pour que ces donneurs de soins puissent nous donner le meilleur de ce qu’ils peuvent offrir au vu de l’adversité qu’ils rencontrent.
Ainsi l’insécurité d’attachement est comprise dans le DMM comme la meilleure solution au vu du contexte dans lequel le bébé se développe et qu’elle sert avant tout à rester en lien pour survivre avec les parents qu’il a dans le contexte qui est celui de sa famille.
Il n’y a donc pas de « bonne » ou de « mauvaise » stratégie, le système attachement c’est juste un système biologique. ll y a des attachements qui fonctionnent stratégiquement en terme d’adaptation dans certains contextes et qui permettent de survivre.
Pourquoi ce modèle est il pertinent ?
Parce qu’il permet de comprendre ce qui se joue dans les relations entre parents et enfants, entre adultes, entre professionnels et managers, entre professionnels en situation de stress.
Ce modèle met l’accent avant tout sur les interventions auprès des contextes, en les rendant plus réflexifs, sensibles et sécurisés. Il ne cherche pas à changer le système d’attachement de la personne mais à lui offrir un environnement propice à la mentalisation c’est-à-dire la capacité à réfléchir sur soi et à se voir fonctionner. Il vise l’apprentissage de nouvelles expériences et l’ajout de nouvelles ressources.
Ce modèle profondément systémique vient se greffer aux autres concepts théoriques sur lesquels je m’appuie pour intervenir auprès de différents publics : bébé, enfant, parent, adolescent, professionnel.